
Les Héros du peuple sont immortels
Auteur
Stéphane Oiry
Editeur
Dargaud
Genre
Musique
One Shot
Année
2025
Stephane Oiry veut nous parler de l'un de ces groupes qui a marqué la scène punk hexagonale des années 80, Camera Silens, une comète dans ce paysage musical qui a vu naître et mourir des groupes à une vitesse folle.
Son chanteur, Gilles Bertin, grand révolté, roi de la débrouillardise, punk jusqu'au bout des ongles, a fait un passage éclair dans ce bouillon culturel et créatif. Car, il l'avait bien compris, la musique ne serait jamais suffisante pour vivre, et sortir de la misère sociale dans laquelle il vivait et donc, le seul échappatoire était le banditisme, au début, de petits larcins (genre voler des magnétoscopes dans des magasins), puis bien plus gros, notamment un braquage, qui lui permit de gagner gros mais obligation de fuir la France et de passer tout le reste de sa vie en cavale (au Portugal et en Espagne).
L'industrie à pensé pendant des années qu'il etait mort quelque part avec aiguille dans les veines, jusqu'au jour où la justice l'a retrouvé, quelques années de détention s'en sont suivies puis le décès de celui ci (les seringues d'héroïne qu'il s'est injecté durant toute sa jeunesse lui auront refiler le sida, un classique de cette époque !).
L'auteur décide de nous raconter le parcours tumultueux de ce chanteur, il n'était pas question de faire un biopic sur le groupe Camera Silens, ni même une biographie de Gilles Bertin, mais plutôt, un instantané de cette vie "no future", de misère, qui peut pousser certains dans leur dernier retranchement, le crime et tout ce qui s'en suit. L'album est puissant, le dessin a un côté un peu rétro ligne claire magnifique (avec une utilisation de trame), bref, une pépite !!!